Les collections et les fonds de la médiathèque d’Albi, propriété de la Ville d’Albi, sont le fruit d’une histoire riche et ancienne qui remonte au VIIe siècle avec les premiers manuscrits canoniques. Cette histoire est à la fois particulière, mais aussi commune à bon nombre de bibliothèques avec la constitution de fonds après les confiscations révolutionnaires.
Le patrimoine écrit, qu’est-ce que c’est ?
Le patrimoine écrit est un terme générique qui regroupe l’ensemble des documents anciens, rares ou précieux qui peuvent être conservés dans une bibliothèque.
Il peut s’agir :
- de manuscrits, d’imprimés, de documents iconographiques (cartes, gravures, affiches, cartes postales, plans, photographies, dessins …), de partitions musicales, de globes, journaux, estampes, etc.
- de documents datés ou datables de toutes les époques, du Moyen Âge à nos jours
- de documents sur ou composés de différents supports : parchemin, papier chiffon, papier contemporain, calque, cuir, etc.
La médiathèque d’Albi Pierre-Amalric fait partie des 52 bibliothèques municipales classées en France, qui ont pour spécificité de gérer un fonds patrimonial appartenant à l’État et provenant principalement de confiscations opérées dans les couvents, abbayes et chapitres durant la Révolution française.
Ces documents sont en nombre très important à la médiathèque d’Albi Pierre-Amalric.
On compte ainsi :
- des manuscrits, (écrits à la main), médiévaux, modernes ou contemporains,
- des livres imprimés :
- avant 1501 (ce sont des incunables),
- avant 1815 (ce sont des livres « anciens » d’un point de vue de l’histoire du livre),
- au XIXe siècle (ce sont des livres à la fabrication nouvelle par rapport aux livres anciens : papier de pâte de bois, impression industrialisée, reliure mécanisée, prix plus bas),
- au XXe siècle (ces documents patrimoniaux du XXe siècle sont des éditions rares, des éditions originales, illustrées par exemple avec des gravures ou des peintures originales, des livres d’artistes, des reliures d’art).
- des publications conservées pour leur intérêt local.
Les thématiques les plus représentées sont liées à l’histoire des collections :
- livres autour de la religion (puisque les confiscations révolutionnaires ont été opérées sur les établissements ecclésiastiques),
- mais aussi histoire locale,
- livres de voyages et cartes géographiques (fonds Rochegude),
- livres scientifiques (médecine … )
Ce fonds reste cependant très divers et relativement encyclopédique ; il offre un panorama complet de l’histoire du livre et de l’illustration.
C’est à partir de la Révolution française que la notion de patrimoine se développe, notamment avec l’abbé Grégoire (1750-1831) qui lutta contre le vandalisme opéré par les révolutionnaires les plus durs ou les moins instruits. Parmi les biens des abbayes et des aristocrates émigrés, on choisit de préserver les œuvres d’art, le savoir rassemblé au cours des siècles, les riches peintures qui décorent les manuscrits, et d’en faire profiter les citoyens : créés dans cette intention, les archives, les musées et les bibliothèques publiques se développent tout au long du XIXe siècle.
Selon le code du patrimoine, le patrimoine est l’ensemble des biens immobiliers et mobiliers relevant de la propriété publique ou de la propriété privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique auxquels s’applique le code du patrimoine.
Ce Code du patrimoine concerne :
- les « trésors nationaux » : bien appartenant aux collections publiques et aux collections des musées de France, biens classés en application des dispositions relatives aux monuments historiques et aux archives, ainsi que les autres biens qui présentent un intérêt majeur pour le patrimoine national du point de vue de l’histoire de l’art ou de l’archéologie,
- les archives publiques, les archives des collectivités territoriales, les archives privées classées comme archives historiques,
- les bibliothèques municipales, intercommunales et départementales.
On compte en France 52 bibliothèques municipales classées, qui ont pour spécificité de gérer un fonds patrimonial appartenant à l’État et provenant principalement de confiscations opérées dans les établissements ecclésiastiques durant la période révolutionnaire.
- les musées bénéficiant de l’appellation « musées de France » dont la conservation et la présentation des collections révèlent un intérêt public et sont organisés en vue de la connaissance, de l’éducation et du plaisir du public, qu’ils appartiennent à l’État, à une personne morale de droit public ou à une personne morale de droit privé à but non lucratif,
- le patrimoine archéologique,
- les monuments historiques, qui regroupent les immeubles classés dont la conservation présente, du point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public et les objets mobiliers classés,
- les immeubles et objets mobiliers inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques présentant un intérêt d’histoire, d’art, de science ou de technique,
- les espaces protégés,
- le « petit patrimoine ».
Le patrimoine, au sens large : il s’agit d’objets ou de documents qui peuvent « fixer, illustrer et préciser l’histoire nationale, régionale ou locale » (J.P. Bady).
Les chiffres du patrimoine en France :
- 42 644 monuments historiques et sites protégés (14 308 monuments classés et 28 336 monuments inscrits)
- 37 sites culturels et naturels inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO dont la Cité épiscopale d’Albi
- 149 villes et pays d’art et d’histoire
- 97 secteurs sauvegardés
- 1207 musées de France
- 34 musées nationaux
- 130 000 objets mobiliers classés depuis 1897, 127 000 inscrits depuis 1970
- 52 bibliothèques municipales classées
- 890 services d’archives organisés
- 5 théâtres nationaux
- 103 services archéologiques
Le patrimoine, à quoi ça sert ?
Tout document patrimonial a un intérêt historique comme reflet de sa période, un intérêt documentaire comme porteur d’informations, ou un intérêt artistique comme simplement vecteur de beauté.
La notion de « patrimoine culturel » tel que nous l’entendons actuellement, apparaît au début des années 1980 et s’applique à un ensemble de biens ayant traversé une histoire plus ou moins ancienne, formés par couches stratifiées, à travers le filtre de la « sensibilité française au passé » (J.P. Babelon et A. Chastel « La notion de patrimoine », La Revue de l’Art, n° 49, 1980).
Le patrimoine écrit, comme le reste du patrimoine culturel, joue un important rôle de témoin matériel de l’histoire des sociétés et des hommes.
Le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 reconnaît le droit à la culture garanti par l’État : l’accès à la culture « pour l’enfant et l’adulte » est affirmé à l’égal de l’accès à l’instruction et à la formation professionnelle.
Le patrimoine écrit est chargé d’une haute valeur d’instruction et d’éducation, contribuant à l’épanouissement individuel de celui qui aura pu s’approprier les clés de compréhension qui lui en auront été données.
Le Conseil de l’Europe, dans sa convention–cadre du 27 octobre 2005 signée à Paris, affirme que le « droit au patrimoine culturel est inhérent au droit de participer à la vie culturelle, tel que défini dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » .
… à regarder le passé. Ces documents écrits ou graphiques sont un reflet, à un moment donné, de la pensée, de l’opinion, de l’action de l’imagination, du vécu d’une personne ou d’un groupe de personnes. À ce titre, et avec une mise en contexte qui permet de replacer l’information dans son environnement historique, c’est un témoignage de l’activité humaine, ancienne ou récente ;
… à mieux comprendre le présent : un certain nombre d’opinions, de pensées, d’actions humaines sont explicables par la connaissance du passé qui a caractérisé la personne. Il en est de même pour la société, dont les reflets, accessibles notamment par le patrimoine écrit, peuvent éclairer la compréhension de « l’aujourd’hui » ;
… à apprendre des choses : comment réalisait-on les livres avant l’ordinateur et l’imprimante ? qu’est-ce-qu’un caractère en plomb ? d’où vient l’expression « doré sur tranches » ? comment les anciens se figuraient-ils le monde ?
… à admirer de belles choses : des enluminures médiévales à la finesse extrême, des reliures décorées à l’or fin, des gravures sur bois, les planches remarquables de précision de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, les premières cartes postales, les caricatures des journaux du XIXe siècle …
… à trouver des sujets d’étude : pour les étudiants en Lettres, Histoire, Histoire de l’Art, etc.
… à découvrir l’incroyable dextérité et savoir-faire des hommes du passé, en matière de gravure, de ciselure, d’enluminure, de reliure, d’impression, de peinture, de photographie ;
… à revivre avec d’anciens lecteurs les émotions des textes et de l’apprentissage. Les livres anciens sont souvent dépositaires d’annotations manuscrites, de réflexions écrites, de dessins, de signes de lecture divers, qui permettent de nous faire une idée de la réception des textes à telle ou telle époque. De la même façon, les reliures, qui étaient réalisées jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, à la demande des possesseurs – les livres n’étaient pas, comme aujourd’hui, vendus déjà reliés – sont aussi le reflet de l’importance que le texte contenu dans l’ouvrage revêtait aux yeux de leurs possesseurs.
C’est ainsi que l’on peut comprendre le plaisir, l’indignation, l’incompréhension même, de certains lecteurs du passé aux marques qu’ils ont laissées dans leurs livres.
… à comprendre comment une œuvre littéraire a pu naître. La médiathèque d’Albi Pierre-Amalric conserve par exemple le manuscrit dactylographié – le tapuscrit – de Mort à Crédit de Louis-Ferdinand Céline. Ce document tout à fait exceptionnel nous permet de voir et comprendre par l’intermédiaire des corrections, ratures et autres modifications apposées par Céline sur son texte primitif, comment une œuvre littéraire peut voir le jour, se développer et être perfectionnée au fil des mots. C’est un moment d’émotion intellectuellement très riche.
En effet, tout document patrimonial a un intérêt historique, comme reflet de sa période documentaire, comme porteur d’informations ou artistique comme simplement vecteur de beauté.
Consultation des collections patrimoniales
La consultation des collections patrimoniales se fait uniquement sur rendez-vous.
Vous pouvez contacter la médiathèques d’Albi Pierre-Amalric par téléphone au 05 63 76 06 10.
Principaux dons reçus par la Ville d’Albi
Nous vous proposons une présentation des principaux dons reçus par la Ville d’Albi, présentés par ordre chronologique d’arrivée. Ces fonds viennent en complément des collections appartenant à l’État, issues des confiscations révolutionnaires de 1789.
Don à la Ville d’Albi en 1834, effectif en 1884.
Bibliothèque savante et encyclopédique, qui témoigne des pratiques et des goûts d’un collectionneur au tournant des 18e et 19e siècles. Le fonds conserve de nombreux récits de voyage, atlas et livres de navigation, ainsi qu’un globe terrestre et un globe céleste. La philosophie est bien représentée notamment les classiques latins et grecs dans des éditions du 17e siècle, ainsi que la littérature française mais également anglaise et espagnole.
Rochegude s’est aussi intéressé à la gastronomie, à la médecine et à la liturgie religieuse représentée par une collection de noëls et de cantiques éditées localement. Le fonds conserve également des brochures de la période révolutionnaire, notamment de l’imprimerie albigeoise de la famille Baurens. Les manuscrits sont à la fois des copies de manuscrits anciens et des manuscrits autographes des propres compositions de Rochegude (Glossaire occitanien).
Le collectionneur fit également l’acquisition de belles reliures, notamment lors des ventes des biens des émigrés. Le fonds conserve des réalisations d’Eve, Le Gascon, Padeloup, Bozérian. Enfin les traités de bibliographie et les catalogues de vente acquis par Rochegude, et parfois largement annotés, complètent cette vaste collection.
Période des documents : 13e-19e siècle
Nombre de volumes : 12493 volumes
Langues : anglais, français, latin, espagnol, italien, etc.
Né à Albi en 1741, Henri-Pascal de Rochegude fut à la fois officier de marine, homme politique et homme de lettres. Rallié aux idées nouvelles, il fit partie des États généraux, fut élu maire d’Albi et, par la suite à la Convention et au Conseil des Cinq-Cents. Rochegude se retira définitivement à Albi en 1799, à l’âge de 58 ans. À partir de ce moment, il se livra exclusivement aux études scientifiques et surtout littéraires. Il étudia spécialement la langue et la littérature du Moyen-Âge, et en particulier les œuvres des troubadours. Les deux ouvrages dont il est l’auteur, Le Parnasse occitanien et l’Essai d’un glossaire occitanien, sont des monuments d’érudition clairvoyante et raisonnée.
Le fonds est issu de la bibliothèque qu’il constitua jusqu’à sa mort en 1834. Le don ne devint effectif qu’en 1884 à la mort de son usufruitière, qui avait entre-temps brûlé les ouvrages licencieux. La bibliothèque contenait à cette date 12 300 volumes imprimés et 100 manuscrits. La collection resta dans l’hôtel particulier de Rochegude légué également à la ville et fut ouverte au public en 1890. En 1908, l’hôtel de Rochegude réunit la bibliothèque d’Albi, la bibliothèque populaire et la bibliothèque Rochegude.
Document remarquable : Jacques de Cessoles, Le livre des échecs moralisés [manuscrit]. 15e siècle. RES MS ROCH 104
Legs effectué en 1925 par Adrien Gay de Savary, sénateur du Tarn. Adrien Gay de Savary est un homme politique français né le 26 juin 1848 à Pampelonne (Tarn) et mort le 7 mars 1930 dans cette même ville.
Thématiques principales : droit, histoire, littérature
Période des documents : 16e-20e siècle
Nombre de volumes : 1051 volumes
Langues : français, italien, latin
Ouvrages généraux en littérature, histoire, droit et dans une moindre mesure religion et géopolitique. Les grands éditeurs du 19eme siècle sont bien représentés (Hachette, Hetzel, Didot). Le fonds comprend également des éditions anciennes.
Document remarquable : Jules Lermina, Histoire de la misère, ou Le prolétariat à travers les âges. Paris : Décembre-Alonnier, 1869. Savary 879.
Legs effectué en 1932 par Basile Bouttes.
Thématiques principales : arts, histoire, langues et linguistique, littérature anglaise, spectacle
Période des documents : 18e-20e siècle
Nombre de volumes : 385 volumes
Langues : français, anglais, grec moderne, italien
Le fonds est composé d’ouvrages de littérature, de politique, d’histoire et de théâtre et classiques de la littérature latine, grecque, française et anglaise dans des éditions du 19eme siècle (Sophocle, Racine, Zola, Shakespeare, Walter Scott).
Document remarquable : The Diary of Samuel Pepys, … from 1659 to 1669, with memoir. London : Warne, [1905]. Bouttes 49
Legs en 1942 de la veuve d’un professeur de musique du lycée Lapérouse, Noël Laffont (1870-1937) et directeur de la Chorale Albigeoise.
- Musique instrumentale : symphonies (matériel d’orchestre) ; fragments instrumentaux, en matériel d’orchestre ; symphonies descriptives.
- Opéras et opéras comiques : 45 œuvres (matériel d’orchestre).
- Extraits divers : ariettes détachées (matériel d’orchestre), 50 chemises (musique gravée ou manuscrite) ; parties instrumentales séparées, manuscrites et imprimées.
- Répertoire lyrique de la fin du XVIIIe siècle (musiques manuscrites).
- Musiques patriotiques et révolutionnaires : chansons imprimées en feuilles volantes
Thématiques principales : musique, art, spectacle
Période des documents : 18e-19e siècles
Langues : français, italien
Legs du docteur Honoré Cuq en 1961.
Bibliothèque personnelle du Docteur Cuq portant sur la médecine du XVIIIe au XXe siècle, et comptant une collection d’ouvrages rares et recherchés de botanique et plus spécialement de mycologie. Elle contient des ouvrages très divers de médecine, notamment sur les intoxications aux champignons et sur la tuberculose. Sont présents également des titres de littérature : des poèmes, du théâtre, des ouvrages «érotiques», ainsi que des ouvrages en espagnol et en italien. Littérature occitane, notamment provençale, études concernant la langue d’Oc, le félibrige et le folklore.
Le fonds contient également des archives personnelles, dont le testament d’Honoré Cuq léguant ses livres à la bibliothèque d’Albi. Il compte également des périodiques de médecine et de littérature occitane. Ces archives contiennent également des coupures de journaux (mycologie, Rembrandt), des catalogues et des publicités d’éditeurs (médecine, mycologie, littérature occitane).
Thématiques principales : médecine, littérature, langue d’oc, mycologie.
Période des documents : 15e-20e siècle
Nombre de volumes : 12 000 volumes
Langues : français, latin, occitan
Honoré Cuq était un médecin d’Albi. Il possédait plusieurs bien immobiliers, des appartements et deux maisons à Albi et à Nice avec une bibliothèque dans chacune d’elles. Il a pratiqué la médecine à Albi et passé sa retraite à Nice. Homme de science reconnu par ses pairs, il était également homme de lettres et s’intéressait à la peinture et en particulier à Rembrandt. Il était membre de nombreuses sociétés savantes.
Document remarquable : Giovanni Antonio Battara. Fungorum agri ariminensis historia. Faenza : Martinianis, 1759. Cuq 3928
Bibliothèque provenant de la Communauté du Bon-Sauveur d’Albi et donnée à la Ville d’Albi en 2003. L’asile du Bon Sauveur d’Alby fut fondé en 1832 à l’initiative de la congrégation des Filles du Bon Sauveur.
Période des documents : 18e-20e siècle
Thématiques principales : droit, religion
Nombre de volumes : 90 volumes
Langues : français, latin
Bibliothèque religieuse contenant des bibles, des sermons, des ouvrages de catéchisme et d’histoire du christianisme. Quelques éditions locales originales (éditions de l’orphelinat Saint-Jean).
Document remarquable : Ernest de Saint-Amarin (trad.). Apocalypse. Explication littérale et mystique. Nîmes : aux bureaux des “Annales du surnaturel”, 1887. BS 0063
Don de Raymond Chabbert à la Ville d’Albi en 2018.
Raymond Chabbert, érudit albigeois, il était instituteur (méthode Freynet) et secrétaire de mairie, grammairien des langues d’Oc, auteur et chroniqueur. Il publiait avec Jordi Blanc dans la Revue du Tarn et y proposait des corrections en occitan. Il corrigeait les textes et les traductions de grands auteurs occitans tels que Jean Boudou ou Max Roquette.
Thématiques principales : littérature occitane, langue d’oc, histoire, politique
Période des documents : 19e-21e siècle
Nombre de volumes : 405 volumes
Langues : français, occitan
Bibliothèque personnelle de Raymond Chabbert. Les ouvrages en français portent sur l’histoire de l’Occitanie, l’occitanisme, des réflexions en langues d’oc sur des événements politiques et sociaux, les langues occitanes, la littérature (romans, poésies, contes et récits traditionnels, littérature érotique, littérature jeunesse). Le fonds de brochures contient beaucoup d’ouvrages en occitan (gascon, provençal, languedocien, auvergnat…). Les thématiques présentes sont : la poésie, les traductions en occitans de contes, évangiles et œuvres “classiques”, l’œuvre de Joan de Cantalausa, de Robert Lafont, les ouvrages édités par Institut d’Études Occitanes (IEO) bibliographie occitane, les langues occitanes et leur apprentissage (manuels scolaires), l’Auvergne, l’histoire et les personnalités occitanes, ainsi que les liens entre politique et occitanisme (avec notamment des ouvrages sur le Larzac). De nombreuses brochures sont dédicacées par leur auteur en occitan.
Document remarquable : Poésie 91. Graulhet : Poètes sans frontière, 1991. CHAB 408.
Don de Suzanne Estève à la Ville d’Albi en 2018. Louis Estève (1884-1955) était médecin à Gaillac et homme de lettres.
Thématiques principales : médecine, anarchisme, littérature, religion, sexualité
Période des documents : 19e-20e siècle
Nombre de volumes : 1500 volumes
Langues : français
Louis Estève, érudit aux centres d’intérêt atypiques, était médecin à Gaillac. Il était aussi homme de lettres : à la fois romancier, poète, éditeur et critique littéraire. Membre de la Société des gens de lettres, il a la reconnaissance de ses pairs qui lui demandent avis et conseils. Sa bibliothèque comprend de nombreux ouvrages scientifiques, notamment les écrits d’Auguste Lumière. Il s’intéressait également à des domaines touchant à la psychologie et la sociologie, comme le naturisme, l’androgénie, la polygamie, l’homosexualité ou encore les relations femmes/hommes. L’originalité de sa bibliothèque tient également à la présence de nombreux ouvrages politiques. Des ouvrages sur l’anarchisme, notamment l’anarchisme chrétien, côtoient les écrits d’auteurs proches du nationalisme, voir du national-socialisme.
Document remarquable : Ixigrec, Panurge au pays des machines. Bry-sur-Marne : Collino, [ca. 1940]. ESTE 276.
Période des documents : 17e-20e siècle
Nombre de volumes : 42 volumes
Langues : français
Fonds de bibliophilie conservant de belles reliures majoritairement datées du début du 20ème siècle et réalisées par les relieurs albigeois Jalby et Lugan.
Document remarquable : Reliure de Jalby, DA 022
Fonds régional rassemblant les documents imprimés dans le Tarn depuis le XVe siècle (surtout des documents officiels et des livres religieux) et des ouvrages sur l’ensemble du département du Tarn : en particulier autour de l’affaire Calas, de l’affaire Fualdes, de Lapérouse, Jaurès et Antoine Portal. Depuis le milieu du XIXe siècle, les fonds de la bibliothèque d’Albi se sont enrichis, entre autres, de nombreuses collections relatives à l’ensemble du département du Tarn (imprimés, manuscrits, périodiques, etc.), y compris Tarn sud et Montagne noire, par exemple. Ces documents peuvent être très rares.
Cette collection n’est pas directement liée à un donateur précis.
Période des documents : 16e-21e siècle
Nombre de volumes : environ 6500 volumes (en constante évolution par le biais d’achats ou de dons)
Langues : français, latin, occitan
Document remarquable : Henri Graule. Histoire de Lescure, ancien fief immédiat du Saint-Siège, et de ses seigneurs. Paris : Victor Palmé, 1885. Reliure de J. Gardes. CAP 5010.