Au mois de décembre, deux types de tests ont été réalisés durant plusieurs jours sur la passerelle piétonne et cyclable d’Albi. En quoi ont-ils consisté ? Explications.
Une fois la passerelle installée, des tests ont pu avoir lieu, en deux phases distinctes : des épreuves de chargement du 10 au 12 décembre puis des essais vibratoires réalisés avec le concours d’une centaine de volontaires sur la journée du 19 décembre.
Essais 1 : les épreuves de chargement
Sur les 200 m de long de la passerelle, plusieurs citernes d’eau ont été positionnées par le personnel du bureau d’études BOAS afin de réaliser des relevés de données. Ces citernes ont été remplies pour arriver à une charge de 350 kg/m². Le poids des bancs, alors en attente d’installation, a été simulé à l’aide de sacs de sable.
Alexandre Doyen, technicien de génie civil, est chargé des relevés. Il intervient dans toute la France et à l’étranger : « C’est un métier varié, il faut savoir analyser les mesures. Cela demande de l’anticipation et de la réflexion pour économiser l’eau et optimiser le temps. »
Au cours de 3 journées d’essais intensifs, 8 scénarios ont été simulés afin d’évaluer les performances de la passerelle. Objectif principal : analyser de manière approfondie les réactions de l’ouvrage selon des protocoles rigoureux et normés. Grâce à ces tests minutieux, il a été démontré que la passerelle peut supporter sans aucune difficulté les charges prévues par son usage, et ce, bien évidemment, en toute sécurité. Ces résultats confirment pleinement la fiabilité et la solidité de la structure.


Essais 2 : les essais vibratoires
La seconde phase a nécessité le concours de 2 groupes de 54 personnes pour évaluer le comportement de la passerelle sous l’action d’une foule. Les mesures d’accélérations en plusieurs points et dans 3 directions ont été réalisées à l’aide d’accéléromètres et de capteurs positionnés sur les rives du tablier.
L’objectif de ces essais était d’évaluer le niveau de confort de la passerelle sous différents cas de sollicitations piétonnes. Les volontaires ont été invités à traverser la passerelle selon plusieurs modes opératoires :
- en situation courante avec une marche aléatoire à vitesse lente, rapide, puis avec croisement de 2 groupes ;
- en situation peu fréquente avec une marche cadencée au métronome ;
- en situation exceptionnelle avec une course cadencée puis des sauts, génuflexions et mouvements gauche-droite.
Les résultats ont permis de dimensionner les amortisseurs dynamiques qui vont être installés sous les pièces d’appui de la passerelle afin de compenser les vibrations ressenties lors de la marche.






Durant le temps convivial, la présidente Stéphanie Guiraud-Chaumeil a remercié tous les acteurs de ce moment symbolique avant de lancer officiellement les tests : « Vous êtes les premiers utilisateurs de la passerelle, elle est à vous ! »
