Ordinateurs, tablettes, smartphones, smart TV : nous sommes de plus en plus connectés, de plus en plus submergés d’informations, et il n’a jamais été aussi simple d’y accéder et de les faire circuler (voire même de les produire) nous mêmes. Les médias sociaux (Twitter, Facebook…), la multitude de sites Internet et blogs regorgent de contenus plus ou moins fiables, plus ou moins confirmés, plus ou moins pertinents… Et quand survient un événement grave (pandémie, attentat, prise d’otages), les choses s’emballent, la course au scoop s’engage, chacun essayant de collecter (et de faire circuler) le plus d’informations le plus rapidement possible, au risque de faire circuler des informations fausses et d’alimenter les psychoses.

Alors sans tomber dans la suspicion permanente et la théorie du complot, comment faire le tri entre rumeurs, légendes urbaines, et informations fiables ? Voici quelques clés.

Quelques réflexes simples

1. Quelle est la source ? Qui parle ?

Chacun peut produire de l’information, que ce soit sur un site personnel, sur un blog, sur les médias sociaux… Demandez-vous donc toujours qui parle et quelles sont ses sources. Pensez à vérifier également l’url (l’adresse qui apparait dans la barre est en haut de l’écran) du site sur lequel vous vous trouvez. Certains sites publient des informations parodiques (Le Gorafi.fr, NordPresse.be, La Dèche du Midi… pour n’en citer que quelques-uns) qui peuvent paraître exactes si on n’y prend pas garde.

2. Tournez-vous vers les médias reconnus et les journalistes identifiés

De façon générale, au moins dans un premier temps, il est préférable de s’appuyer sur les médias reconnus (sites internet et comptes officiels des journaux, radios, etc). Il ne s’agit pas d’affirmer que toutes les informations relayées sur ces médias sont justes, mais c’est tout de même un bon point de départ. Dans les situations de crise (pandémie, attentats, prises d’otages), l’information circule – et est relayée – très vite. Aussi, assurez-vous que plusieurs médias donnent cette même information et en citent la ou les source(s).

3. De quand date l’article ou la publication ?

Les informations publiées sur Internet ne « meurent » jamais. Il suffit qu’elles soient à nouveau partagées pour remonter facilement et très rapidement sur les fils d’actualité de vos médias sociaux (Facebook, Twitter…). Plus une information est partagée, plus elle est visible. Le risque est donc de prendre pour une nouveauté un fait qui date de plusieurs mois, voire même de plusieurs années.

4. Recoupez les sources et les informations

Là encore, le principe de viralité sur les médias sociaux fait qu’une même information partagée par un grand nombre d’utilisateurs devient très visible. Le risque est alors de penser que puisqu’elle apparaît souvent dans vos fils d’actualité, elle est avérée. Essayez toujours de remonter à la source et de voir qui a partagé cette information en premier afin d’en juger sa fiabilité. Si plusieurs médias reconnus donnent la même information en citant des sources différentes, elle a de bonnes chances d’être avérée.

5. Vérifiez les images

Les réflexes listés ci-dessus valent également pour les photos. Elles peuvent être plus anciennes qu’annoncé, retouchées ou détournées de leur sens d’origine (une photo représentant une scène de guerilla urbaine peut être présentée comme ayant été prise lors de manifestations récentes en France alors qu’elle date en réalité de plusieurs années et été prise dans un autre pays, par exemple). La source d’une photo peut être retrouvée à l’aide de certains moteurs de recherche, comme par exemple TinEye (cf colonne de droite).

6. Dans le doute, ne relayez pas l’information.

Quelques sites ressources

Des journalistes décodent cette profusion d’informations et proposent même un outil, Décodex, qui vous aide à vérifier les infos.

Sur certains médias sociaux, des comptes d’utilisateurs sont suivis d’un badge représentant un V bleu. Ces badges vous informent que vous êtes sur un compte officiel (personnalité publique, média, entreprise) et vérifié comme tel par la plateforme sur laquelle vous vous trouvez.

Cette « certification » ne s’applique pas aux particuliers (sauf dans de rares cas).

Les hoax sont des canulars, des rumeurs qui circulent en masse et qui s’apparentent à des spams. Ils circulent souvent sous forme de chaînes via les boites mail ou les SMS (quelques exemples : “Sauvons cette petite fille !” ; “Cliquez pour que Facebook reste gratuit !” ; “Vos mails seront prochainement taxés par La Poste”).

« Si comme les spams les hoax peuvent toucher un grand nombre d’internautes, ils sont surtout un hybride de canular et de rumeur : du premier ils tirent leur faculté à tromper l’internaute en suscitant chez lui une vive émotion (peur, compassion, révolte, espoir, etc.) et de la seconde leur capacité à se propager spontanément au sein de la communauté. » [Source : Hoaxkiller.fr]

Avant de partager ces informations avec tous vos contacts, prenez le temps de vérifier l’authenticité de ces informations sur HoaxBuster ou HoaxKiller.

PHAROS (Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements) permet de signaler les comportements illicites sur internet. Cette plateforme propose également des pages d’information, ainsi que des conseils de spécialistes pour mieux vous protéger et protéger vos proches dans leur utilisation de l’Internet.

Newscraft est un serious game permettant de se mettre dans la peau d’un journaliste travaillant pour différents médias en ligne. Par une démarche globale d’éducation aux médias et à l’information, Newscraft est aussi un outil pour mieux identifier les fake news et les “théories du complot”. L’enjeu est d’accompagner au mieux les jeunes (et les adultes !) dans leur manière de s’informer.

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